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Méditations œcuméniques du Vendredi Saint



C’est dans une atmosphère particulièrement priante et recueillie que s’est déroulée, en cette fin de mars 2018, la veillée œcuménique du Vendredi saint, dans la grande salle de culte du Centre protestant de la Toison d’or.


Introduite par la musique et les chants des jeunes protestants de cette communauté, la lente lecture de la passion selon Matthieu fut au centre de la prière.


Elle fut seulement interrompue, à trois reprises, par le commentaire des célébrants.


Le pasteur Merabti, au moment de Gethsemani, mit en lumière le sacrifice du Christ, don de sa vie pour que nous vivions, dont le geste du capitaine Beltrame vient de rappeler en écho la générosité héroïque.


Le pasteur Fresse, après la lecture des procès, insista sur les abandons, les prises à la légère, les lâchetés successives de ceux qui entouraient Jésus et de ce ceux qui avaient à l’interroger et à le juger, tentations qui sont encore les nôtres, aujourd’hui.


Enfin monseigneur Minnerath fit résonner le dernier cri de Jésus « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m‘as-tu abandonné ? » en soulignant sa force, car c’est aux mains des hommes que Dieu a accepté de s’abandonner, dans une kénose radicale, en ce moment extrême. C’est un Dieu très humble, livré totalement à l’amour, que l’humanité doit contempler, car il fait ainsi son salut.


La prière d’intercession mit ensuite l’assemblée en union de pensée avec toutes les confessions représentées dans le diocèse de Dijon, puis avec tous les chrétiens persécutés dans le monde, et avec tous les hommes qui aspirent à la paix.


La veillée se conclut par la reprise des chants du début, désormais connus de tous, et soutenus par les instrumentistes, à la guitare, au violon, au piano et à la batterie.


Un grand merci aux musiciens, ainsi qu’à Jean-Claude Petit et à ses collaborateurs, pour la qualité de leur accueil, la beauté et la force symbolique de la décoration, et le déroulement simple et profond de la prière, jusqu’à la bénédiction finale, donnée par tous les pasteurs et tous les prêtres présents.


Il est bon de relire entre chrétiens ce texte de la passion, qui est au cœur de notre foi commune. Quand pourrons-nous de même proclamer ensemble avec nos frères orthodoxes la joie de Pâques chaque année, sans avoir à nous soucier des hasards du calendrier ?



Maguy Minonzio 6 avril 2018





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