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Soirée œcuménique à Is-sur-Tille, vendredi 26 janvier 2018




Ce vendredi 26 janvier, nous faisions voiture commune à cinq, anciens et nouveaux du groupe œcuménique – emmenés par Bertrand et Véronique Schweisguth – pour rejoindre, selon la longue tradition de ce groupe, l’initiative portée chaque année par l’équipe d’Is-sur-Tille pour la semaine de l’unité des chrétiens.


Anne Liotard, de la paroisse d’Is-sur-Tille, dans son accueil introductif pour ces « retrouvailles », nous invita au nom de la petite équipe de chrétiens catholiques, évangéliques et adventistes à partager au cours de cette veillée l’une de leurs rencontres mensuelles, chaque premier mardi, durant lesquelles ils prient, louent, chantent, partagent la Bible et intercèdent.


Is-sur-Tille a une solide expérience de l’œcuménisme, car la semaine pour l’unité des chrétiens y est célébrée depuis 22 ans. Son origine doit beaucoup au père Clerc qui, à l’époque, étant en lien avec plusieurs couples chrétiens de différentes confessions, avait encouragé cette dynamique.


Ainsi, suite à la semaine de l’unité célébrée en 2013, des chrétiens adventistes et évangéliques eurent le souhait de venir prier avec des catholiques qui se retrouvaient chaque mois dans le cadre d’un groupe issu du premier parcours alpha lancé quelques années auparavant dans la paroisse.


Nous pûmes entrer nous aussi dans la joie de la prière commune au travers du thème annuel de la semaine de l’unité en portant notre regard de foi vers le Seigneur qui est notre force, notre louange et notre libérateur.


Sous la conduite d’Éric, membre de l’église évangélique, et portés par la musique de deux guitaristes et d’une percussionniste, c’est fraternellement que nous pûmes chanter et louer notre Dieu dans une liberté partagée.


Puis Jean, le doyen de notre assemblée, membre de l’église adventiste à qui il avait consacré une grande partie de sa vie professionnelle, nous lut le cantique de Myriam.


Il nous livra l’émotion qui l’étreignait chaque fois qu’il devait lire la Bible en public à la pensée de tant de lieux où les chrétiens risquaient leur vie pour cette Parole. Sa présence et son grand âge nous signifiaient sans un mot, avec la force du vétéran, le bonheur de rester fidèle dans la foi.


À l’écoute du texte biblique, nous étions nous aussi les Hébreux traversant la mer rouge, nous réjouissant que les chevaux et cavaliers fussent renversés par la geste divine et libératrice. Nous avions en tête ce que St Augustin d’Hippone comprenait : le baptême est notre traversée, nos péchés sont nos Égyptiens.


Puis, par petits groupes nous pûmes partager la manière dont ce texte nous touchait dans sa force épique et dans son sens spirituel : grande richesse de laisser raisonner en nous ce texte enrichi des voix de nos frères chrétiens.


Nous avons clos la prière en portant devant le Seigneur nos intentions après que le père Vincent Sauer nous eut encouragés à présenter au Seigneur nos besoins petits et grands et ceux de nos frères en nous souvenant que les demandes du Christ dans le « Notre Père » sont formulées dans un certain ordre pour nous apprendre à prier comme il faut et en reconnaître les fruits : la sanctification du Nom du Père, la venue de son règne, la réalisation de sa volonté, le don de notre pain quotidien, le pardon de nos offenses et la force de pardonner, l’éloignement de la tentation, la délivrance du mal.


M’approchant du buffet préparé par nos hôtes pour nous restaurer et prendre le temps de faire connaissance les uns les autres, j’entendais résonner en moi le premier refrain chanté ensemble : « une flamme en moi réchauffe mon cœur ». À n’en pas douter, ici, à Is-sur-Tille, cette flamme était allumée et entretenue depuis des années par ces frères et sœurs qui ce soir nous avaient conviés à leur prière mensuelle, habituellement tenue dans la petite chapelle jouxtant la salle paroissiale où nous étions.


En revenant sur Dijon avec le père Albert Zoungrana et Thibaut Manat, (qui réunira chez lui vendredi 2 février les volontaires du petit groupe reprenant la flamme de l’association œcuménique), nous avons eu l’occasion d’évoquer les communautés de Semur-en-Auxois, mais également de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso.


En quelques heures, au travers des prières, des paroles, des rencontres et des conversations, se déployait une église multiple, fragile, mais vaste comme le monde, présente dès lors que deux ou trois acceptaient de se réunir au nom du Christ, celui-là même qui nous invitait aujourd’hui comme hier à ce « que tous soient un afin que le monde croie ».



Louis Lefevre et Anne Liotard




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