Rencontre œcuménique au Tabernacle à Chenôve
Samedi 13 janvier, la semaine de l’unité en Côte d’Or s’est ouverte avec la première rencontre organisée à l’initiative des responsables de l’église évangélique du Tabernacle et de la paroisse de Chenôve ; cette rencontre faisait suite à la récente émission tenue sur les ondes de RCF entre le père Luc Lalire et le pasteur Philippe Montuire.
Ainsi, à 18 h ce samedi soir, l’église du Tabernacle a accueilli la centaine de participants venus principalement des deux communautés pour deux heures de partage.
· Après l’accueil par le pasteur Francois GUILLAUME, un temps de louange fut animé par deux choristes et un guitariste. Nous pouvions suivre les paroles sur les écrans disposés au-dessus de la scène et reprendre les cantiques pour chanter la grandeur et la présence de notre Dieu sauveur.
· Ensuite, nous avons écouté l’évangile de la guérison du paralytique (Jean 9,2) lu à quatre voix, puis le commentaire du père Luc Lahire.
Il a introduit le thème mondial proposé pour la semaine de l’unité des chrétiens, « le Seigneur est ma force et ma louange, il est mon libérateur » au travers de l’expérience chrétienne qu’il a contemplée en Amérique du Sud (d’où provient cette année le thème), lors des années où il y a exercé son ministère ; la libération y signifie une attente réelle et collective dans laquelle résonne avec puissance l’annonce d’un Dieu libérateur rendant libre face à tant de menaces et d’incertitudes vécues.
Par ailleurs, lors de l’émission de RCF, le pasteur P. Montuire proposait un questionnement plus personnel : « Ai-je réellement rencontré mon libérateur ? ». C’est à la suite de cette émission qu’il a été décidé de retenir un commentaire sur l’évangile de l’aveugle né.
Au terme de son commentaire sur ce que le père Luc Lalire a présenté comme une « illumination », il nous a invités à remarquer que cet évangile débute et se conclut par une rencontre personnelle entre le Christ et l’aveugle né et guéri. Or entre ces deux moments, de très nombreux acteurs interviennent (les témoins, les parents, les pharisiens, les contradicteurs). En effet, cette rencontre a illuminé l’aveugle et l’a modifié dans son identité. Dorénavant, elle ne renvoie plus seulement à lui-même (et son entourage se demande « est-ce bien toi ? »).
D’« aveugle né », il est devenu « celui à qui l’on a ouvert les yeux ». Une autre naissance lui a été donnée (sur laquelle ses parents ne savent que dire) et il devient un témoignage vivant, invitant ceux qui se sont rassemblés autour de lui à passer de la question du « Comment t’a-t-il ouvert les yeux ? » à « Qui est celui qui t’a ouvert les yeux ? ».
Ainsi le père Luc Lalire a conclu en indiquant que l’épisode se termine en dehors du cercle des « sachants » qui en viennent de leur côté à se questionner sur leur possible cécité. Car le Christ est aussi celui qui nous rencontre depuis l’extérieur, comme « le soleil levant qui vient pour illuminer ceux qui sont dans les ténèbres (Isaïe) ». Il peut être Celui qui frappe à la porte de notre cœur pour nous faire sortir de nos identités passées.
· Au terme de ce commentaire, nous avons alors été invités par le pasteur à nous répartir aux quatre coins de la pièce, selon nos mois de naissance, pour partager sur le thème de l’année au travers de questions notamment sur l’évolution de notre foi (conviction constante et irréversible, mais aussi évolutions par étapes de révélations), les titres que l’on donne au Seigneur (une belle récolte au terme de la restitution), la manière dont nous sommes amenés à répondre à des questions de notre entourage sur notre foi (c’est un bien d’avoir reçu la foi, et un bien de la partager).
· Chacun a alors pu prolonger les échanges de manière plus personnelle autour du verre et de la brioche de l’amitié avec le plaisir d’avoir passé une belle soirée de foi partagée entre « cousins » de Chenôve issus de la paroisse catholique et de l’Église évangélique. Car il n’est pas de petites initiatives pour réaliser la parole du Christ « Que tous soient un afin que le monde croie ».
